Ecriture de la migration ; l’écrit rit, l’écrit rue, l’écrit tue – “Homo migrator”

« Un ghetto niché dans un no man’s land. Voilà à quoi se résumait ce lieu sans âme dans lequel s’entassaient les homo migrator. Gamins, marginaux, déplacés, tous se côtoyaient dans ces gîtes d’infortunes. Une tragédie humaine à ciel ouvert. La nuit, les cris perçaient le silence et rappelaient, un court instant, la condition des exilés. Ces « déplacés poétiques », érigés en figures de martyrs sous la plume des artistes, peuplaient désormais les nations du Vieux Continent. Les voyageurs des gares s’étaient habitués à leur présence derrière la vitre, cargaison incessante qui se déversait sur les rives des périphériques. Tel un mirage, ils irradiaient le champ de vision un court instant avant de retomber dans l’oubli. »

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